Les objectifs de la composante « pêche » seront d’étendre spatialement et temporellement les suivis des petites pêcheries côtières initiés par la JEAI ACOM.
Les zones d’étude seront de deux types :
- des zones d’étude prioritaires accessibles à partir de l’IH.SM et des stations du CNRO et s’étendant sur ~100 km de linéaire côtier,
- les zones secondaires, situées autour des zones prioritaires, qui permettront d’augmenter l’échelle et la variabilité des cas d’étude.
Dans ces zones, les recherches seront effectuées en partenariat avec des organisations non gouvernementales et de pêcheurs présentes de manière pérenne, afin de rationaliser les moyens d’observation.
Le suivi sera effectué en intégrant des données biologiques et des données humaines recueillies à l’échelle individuelle (pêcheur), communautaire et inter-communautaire.
Pour la composante biologique, les captures seront évaluées selon des méthodes participatives (la stratégie d’échantillonnage permettant une transposition des informations au niveau des villages selon des catégories taxonomiques facilement reconnaissables) et par des échantillonnages aux débarquements (afin d’évaluer la diversité taxonomique et la structure en tailles par espèce).
Dans le cadre des suivis de la composante humaine, l’effort de pêche individuel sera observé avec des méthodes classiques par enquête au débarquement.
De plus, dans les zones prioritaires, l’effort de pêche individuel sera caractérisé du point de vue spatial par le suivi à haute fréquence des déplacements des embarcations grâce à des traceurs GPS embarqués.
Les données d’effort de pêche seront couplées aux données de captures afin de spatialiser avec précision différents indices de la pression de pêche exercée sur la biodiversité aux différentes échelles.
Enfin, l’environnement socioéconomique des petites pêches sera lui aussi suivi. D’une part la chaîne de valeur des produits halieutiques débarqués (prix de vente, transformation, destination, etc.) sera évaluée au moment des débarquements par échantillonnage. D’autre part, dans les zones prioritaires, les caractéristiques socioéconomiques des ménages seront observées à partir d’enquêtes des ménages.
Ces enquêtes seront réalisées à une fréquence plus faible (eg, tous les 5 ans), afin d’évaluer la place de la pêche dans les systèmes d’activités des ménages, leurs stratégies d’exploitation (eg, pluriactivité), leurs moyens d’existence, et leur vulnérabilité.